La tarte aux pommes...

Je n’avais pas pensé un jour que mon dessert favori serait mêlé à mon travail à ce point mais que voulez-vous, les bonnes choses doivent avoir une continuité contrairement à ceux qui pense que toute bonne chose à une fin!

Parlant de faim ! Une dame et son conjoint à la retraite décidèrent de faire vérifier leurs polices d’assurance car ils trouvaient que la prime versus la protection était dispendieuse et que les valeurs de rachat accumulées ne servaient pas à grand-chose puisqu’ils ne sont pas payables au décès.

Par le biais d’internet, ils m’avaient fait préalablement une demande de soumission d’assurance-vie. Histoire de ne pas trop vous étirer la sauce, je me retrouve à leur résidence pour vérifier la soumission demandée et donner suite à cette demande. Le Monsieur en question me demanda si j’aimais la tarte aux pommes et je lui aie dit « C’est la senteur que j’ai remarqué en entrant chez vous et c’est d’ailleurs mon dessert préféré ! ». Il se leva et, avec l’aide de son épouse, me prépara une jolie pointe de cette tarte avec un café. Pendant que nous mangions la tarte fait maison, évidemment madame me raconta qu’à tous les dimanches, elle recevait ses enfants avec les petits-enfants pour un repas familial, simple histoire d’être ensemble et qu’elle se devait de faire des tartes aux pommes à la demande générale des tous petits. Je les aie alors félicités d’être vraiment une belle famille car de nos jours, il est rare d’avoir ces belles attentions et cette chance.

Oui Madame Corbeil, me dit-elle, mais on la fait notre chance dans la vie et quelques fois je m’attriste de savoir que je ne serai plus là pour faire ma tarte à mes enfants. J’ajoutai alors « j’espère que vous avez transmise votre recette à vos enfants » et le Monsieur se mit à rire. Il me répondit : « Parlant de transmettre, Madame Corbeil, c’est ce que nous voudrions faire, transmettre de l’argent par le biais de l’assurance vie à nos enfants. C’est pourquoi nous voudrions souscrire de l’assurance-vie pour nos enfants et nos petits-enfants ». Nous avons ensemble vérifié certains montants que les parents désiraient souscrire et nommer comme bénéficiaire. Par la suite, nous avons vérifié les taux. Au moment de choisir un montant et commencer à remplir la proposition, madame me demanda ceci : « Madame Corbeil, nous avons une petite fille actuellement âgée de 21 ans, étudiante actuellement et elle désire créer sa propre entreprise dans 5ans dans le domaine de la pâtisserie dessert café bistro ». En riant, j’ajoutai, « elle va certainement faire la tarte aux pommes de sa mère ». « Oui nous l’espérons », m’ont-ils répondu en chœur.

« Serait-il possible de souscrire plus d’assurance-vie pour lui en laisser davantage pour l’aider dans le futur ». Aussitôt, Monsieur rétorqua « Nous ne pouvons laisser un montant supplémentaire seulement à un enfant. Nous allons simplement augmenter à 50 000$ pour chacun des enfants et à 25 000$ pour chaque petits-enfants et ainsi payer une partie de leur étude un jour.

Cet évènement est arrivé en hiver 2009. Aujourd’hui en 2010, j’ai reçu le téléphone de madame pour me dire que son mari est atteint d’un cancer généralisé.

Ce triste jour qui n’est pas très loin, ils penseront à la tarte aux pommes car Monsieur disait souvent à ses enfants et petits-enfants, « J’espère que vous aimerez toujours la tarte aux pommes car papa et maman avons contribué à faire en sorte que la tradition se poursuivre…

À vous Monsieur et Madame qui vous reconnaissez, je pense à vous…

Stéphanie xx